dimanche 31 janvier 2010

Une etape se termine : les plages

Je vais quitter demain le Sud de la Thailande pour rejoindre Bangkok. Au final seulement 1 semaine dans les iles. C'est court, surtout au regard du nombre d'ilots qu'on trouve dans cette region. Je n'en aurait fais que 2.

Cette region est magnifique. On voit des paysages, des plages, des couleurs que je n'avais vu nul par ailleurs. Ici on se sent en vacances constamment. L'air est pur, le ciel est immense, la pollution sonore est mimine....et la nature y est splendide.

On peut en effet se perdre ici. Rester 1 mois dans le meme bungalow, et juste se relaxer. Prendre le temps de repousser les choses a faire, car ici rien n'est urgent. On laisse venir, on laisse couler.

J'ai croise de ces Occidentaux qui sont venus pour 1semaine et qui ont prolonge leur sejour d'un mois; ou qui ont change de vie pour pouvoir venir sur telle ile 6 mois par an...pour fuir la grisaille et le froid hivernal Francais.

Je vais quitter ca demain a 12h. Depart du ferry de Koh Pha Ngan a Surat Thani, puis train de nuit pour Bangkok. Enfin le train. Les bons vieux chemins de fer. Tellement mieux que le bus.

En montant sur Bangkok, je prend conscience que je ne verrai plus de "belles plages" pendant tout mon voyage. Que ce n'est pas au Laos que je verrai l'ocean et que le Vietnam n'est pas repute pour posseder les plus beaux sables fins d'Asie.

J'ai pourtant pris l'habitude de me mettre torse nu. D'enfiler mon maillot de bain le matin ou lieu de mon short. De bronzer, noircir, sentir le sel sur sa peau et retirer le sable de ses cheveux. Tout ca se finit demain.

Ca me rend un peu triste. Maintenant ca sera t-shirt tout le temps, voir pantalon. Plus question de se dorer sur la plage. Desole pour ceux qui liront ce post. Je sais qu'il fait froid en France, mais apres un mois au chaud on devient exigeant et renfiler un t-shirt devient une vrai contrainte.


Je vais donc cacher ce bronzage dont j'etais si fier. Repalir, comme les asiatiques aimerait tant pouvoir faire. Je vais juste conserver un bronzage "agricole" comme le dit un ami. Les marques des manches et celles des jambes.

Ce sera peut etre pour le mieux, mais j'ai un petit pincement a coeur en y pensant.

Est-ce que la solitude pese par moment?

Voila un post sur mon etat d'esprit. Pas tant sur ce que j'ai fais ou vu ou entendu, mais plus sur ce que je ressens. Petite session confidence.

Ca va bientot faire 1 mois que je suis parti. Je vous cache pas que ca va tres vite. Je me souviens encore en partant de Singapour me dire "Premiere semaine, je n'ai fais que 1/25 de mon voyage".

Maintenant ca fait presque 1/6eme.

J'ai eu le temps de vivre des etats d'esprit differents. De par les rencontres que j'ai fais, ou au contraire parfois par l'absence de rencontre.

Je savais que je n'avais pas de probleme avec la solitude, d'etre independant, autonome, visiter une ville seul. J'aime etre avec moi meme et pouvoir reflechir a ce qui m'entoure. J'ai le sentiment de plus "vivre" le moment ou du moins de maniere plus personnelle.

Et pourtant, a force de manger tout seul 2 fois par jour, de s'endormir tous les soirs sans dire quoi que ce soit a qui que ce soit, de marcher seul, de se deplacer seul...ou simplement, et bien que ce soit bizarre a entendre, de trouver la motivation pour visiter seul.

C'etait un choix, donc je ne m'en plains pas. Je realise juste a quel point, certes on rencontre des gens sur la route, mais surtout a quel point il est difficile de rencontrer des gens avec qui ca accroche. J'ai croise bons nombres de personnes, et toujours les memes questions : C'est quoi ton parcours? Combien de temps tu pars? Tu vas ou apres? Tu me conseilles de faire quoi?" Et ensuite on parle chacun des dernieres villes qu'on a visiter. C'est normal, mais c'est superficiel et tres peu personnel. Bien sur ce sont des discussions normales pour des personnes qui viennent de se rencontrer, mais a force de ne faire que croiser des gens; on en perd ces moments ou on peut echanger reellement. Ou on sent la confiance venir en se livrant un peu. Des choses personnels, sur sa famille, des questions qui nous rongent, des points de vue politique...

Et tout ca me manque. J'aime enormement la discussion. Non pas que j'aime beaucoup parler, mais j'aime les echanges entre personnes, confronter ses points de vues, ecouter une histoire ou une confession, apporter des conseils...

Une autre frustration que je ne pensais pas si delicate a gerer, est le non attachement qu'on doit s'imposer vis a vis des autres. J'ai pour le moment vraiment rencontre :

- 1 Francais seul
- 2 Hollandais
- 2 Suedois
- 1 Taiwanaise
- 2 Francais

Hormis cela, ce ne sont que des rencontres rapides. Juste alle boire un coup pour echanger nos impressions ou simplement obtenir des tuyaux sur nos prohaines destinations. Passer la soiree avec quelqu'un.

Trouver le bon compagnon de voyage, qui veut vivre son voyage comme le sien. Quelqu'un qui veut aller au meme rythme et surtout qui a le meme parcours. Et bien c'est dur. J'espere trouver ce quelqu'un avant que les visites de la petite famille ou des amis arrivent.

Je ne sais pas si j'ai vraiment parler du fait que ca me pese ou non. Je pense que c'est plus ce qu'implique le voyage en terme de relations humaines. On se sens toujours un peu perdu au milieu des autres. On se sent oblige de tout donner tout de suite parce qu'on se sait pas combien de temps on va croiser cette personne. Et le "tout tout de suite", ca ne se fait pas tout seul, t ca ne me ressemble pas.

Tout ca pour dire, que le premier mois se finissant, je commence a sentir l'eloignement pour la premiere fois. Je ne sais ps si c'est une seconde phase qui commence, mais je commence a perdre mes reperes, dans le sens ou je developpe de nouveaux reflexes qui ne sont pas ceux que j'ai en France.

Bref vous me manquez.

dimanche 24 janvier 2010

Penang...enfin les plages et le bronzage!!!!

Ces 2 comperes des Pays-Bas sont vraiment de bons compagnons. On forme un trio equilibre.

Jiap, le jeune de la bande, est impetueux, sociable et plein d'energie. Il revient d'un echange de 4mois a Hong Kong. Martin, l'aine du groupe, est quand a lui therapiste. Il est calme, plus acces sur l'ecoute; mais possede un humour incisif efficace, et une espece de flegme anglo-saxon.
Moi je fais le pont entre les 2, entre la jeunesse et la sagesse. Je me sens pourtant plus proche de Martin. Je crois avoir passe cette periode ou on a besoin d'en montrer le maximum, de dire des choses pour impressionner...


Tout est-il que nous arrivant donc a Georgetown par bateau. L'approche ressemble a ce que je peux imaginer de Hong Kong. Une grande baie ou super-tanker et petits bateaux de peche se cotoient. Au loin une ville tout en hauteur, dominait par une grande colline en second plan.

La meme impression nous prend. On ne restera pas dans cette ville, 2eme plus grande de Malaisie. La question est donc : que faire?

Ca sera prendre le bus 101, offrant le WiFi a l'interieur et comme d'habitude abusant de l'air conditionnee, pour aller a Teluk Bahang, au nord de l'ile. De la on rencontre une indienne tenant une echoppe nous donnant tous les renseignements qu'une Office du tourisme pourrait offrir.

Resultat apres de courts echanges, on tome d'accord. On va dormir sur la plage dans le plus petit parc naturel de Malaisie. Une marche de 1heure et normalement on arrive sur la plage de nos reves.

Notre packtage est le suivant :
- une tente et une natte pour dormir
- un diner a emporter de chez l'Indienne
- des sacs alleger pour la randonnee
- des bougies, des bieres et de la tres tres bonne humeur


On part a 17h30, arrive 18h15, et la personne. La plage est deserte. Un ponton nous indique que nous ne sommes pas perdu en pleine Micronesie, mais que dire. Le soleil se couche. L'eau est a temperature parfaite...ok on se rue sur nos bieres. Il faut porter un toast a la meilleur idee de ces derniers jours. La soiree s'annonce parfaite.

On se baigne, on se ballade, on s'isole chacun pour profiter du moment a sa maniere, on regarde le coucher de soleil, on se baigne a nouveau...et on se met a table. Bougies en place, on chope nos doggy-bag. Un regale a nouveau. Decidemment, cette petite echoppe est une aubenne.
Apres ca, on continue a boire les bieres toujours fraiches. Une chose interessante soulevee par Martin est que, plus on en prend de canettes, plus longtemps elles restent fraiches...elles se tiennent froid toutes ensemble. C'est un point de vue interessant, qui se revele vrai.



La soiree suit son cours jusqu'a ce que la nuit tombe, amenant un manteau d'etoiles que nous pouvons comtempler pendant un long moment. Cette fois-ci je met l'appareil en focus manuel. J'ai retenu la lecon depuis l'Inde. L'effet n'est pas incroyable, mais c'est la premiere fois que je peux voir les etoiles depuis mon depart.

Le moment vient ou Jiap s'en va se raffraichir dans la mer, et qu'il revient vers nous sourire aux levres. "You should come to see something. I'm sure you will like!!!"

Nous nous levons et apres quelques metres, on voit Jiap dans l'eau entoure d'un halo phosphorescent. Il semble le savoir et en rire. En regardant mieux, c'est uniquement autour des mains et des pieds. Il s'agit d'un minuscule plancton qui s'illumine a chaque contact. Il suffit de s'agiter dans l'eau, de lancer du sable ou meme d'eclabousser les vagues. A chaque fois, des centaines de petites lumieres s'allument pour quelques secondes, comme une armee de lucioles aquatiques. C'est tout simplement magique. Tout naturellement je repense a Avatar. Voir la mer s'illuminer en pleine nuit, voir Jiap entoure de ce halot blanc...Nos petits jeux vont durer au moins 30 minutes avant que nous ne nous lassions. Martin reste plus calme. Il est sur la berge, nous regarde comme un berger. C'est comme s'il veillait sur nous.

Le lendemain depart a nouveau, car je dois etre a Langkawi le 22 pour retrouver une amie. Le planning est donc juste...je suis oblige de me presser. Mais je crois avoir fais ce que je devais faire sur cette ile. Cette nuit aura ete la plus inattendue de ce sejour.

Bien que ca ne fasse qu'une journee que nous nous connaissons, la separation aec Jiap et Martin me fait un pincement au coeur. J'aurais aime que nos routes coincident un peu plus longtemps. On se quitte un matin, tot dans la chambre. Mon bus est a 8h, c'est donc dans le gaz que nous nous faisons nos adieux.

Je ferme la porte de la chambre que nous partagions, pour retourner dans l'anonymat.

Kuala Lumpur et ses plus hautes tours jumelles du monde

Ma premiere vue de Kuala Lumpur se fait dans le bus. Toujours a quelques kilometres de KL, mais deja je vois son symbole : les tours Petronas.

Je suis surpris de sourire betement comme un gamin. J'ai l'impression de realiser un reve. Voir ces tours mythiques, fait pour moi parti des splendeurs de l'Asie. Apres tout, ce sont les plus hautes tours jumelles du monde. Je change de siege des que le bus tourne. Je prend les premieres photos, sachant que beaucoup d'autres suivront!!!
Enfin a Kuala Lumpur. J'y arrive vers 17h. Depose a la gare centrale de Puturaya, a cote du quartier Chinois. Et oui, encore le meme decoupage qu'a Singapour et Malacca. On a le Chinatown, le Little India et le Kampung (quartier Malais).


J'ai deja choisi mon auberge, ce sera "Le Village". Le nom est sympa et la chambre en dortoir n'est qu'a 2.5euros. Toujours le meme probleme pour trouver les noms des rues. Ca va se faire a coup de "Do you know where is Le Village?" Bizarrement les locaux semblent connaitre. Tant mieux pour moi.

Je monte les marches ou les residents laissent leurs chaussures avant de penetrer dans le salon servant de reception. Il y a enormement de chaussures. Plus de 70 paires. Il semblerait que le backpack soit grand...et rempli!!

Ma premiere impression est un chaos convivial dans un melange de couleurs chaudes. 3 etages, avec par etage, un salon canape - hamac, un salon avec tele et un salon sur le toit plus lounge. Tous les residents semblent se connaitre. Toutes les nationnalites sont presentes, tous le monde a ses habitudes. Ma chambre donne sur le salon hamac. C'est cense etre un dortoir, mais au final c'est une chambre que je partage avec un Italien.

Tout le monde est torse nu, fume des roulees, boit du the, joue de la guitare...Cette communaute semble vivre chichement. Quand je ressort de l'auberge pour commencer la visite, je prend conscience de l'agressivite de la ville. La choc est rude, j'arrive dans une jungle urbaine faite de voitures, de buidlings, de klaxons et de tous les peuples asiatiques existants. Les odeurs se succedent au fil des rues. Les "hawkers" ou food courts preservent de maniere agreable mon odorat qui est fortement sollicite par la pollution des vehicules.

Ces "hawkers" sont une vrai benediction. On en trouvait deja a Singapour, il semblerait que ce soit comun a toute l'Asie. Ce sont simplement des echoppes dans lesquelles on peut trouver en general tous les types de nourritures locales. Les prix sont peu chers et la nourriture est excellente. Ces lieux sont en general remplis de locaux, mais les Occidentaux commencent a affluer dans ces endroits plein de charme.

La visite commence par la Kuala Lumpur Menara. C'est la 4eme plus haute antenne monde. Elle est impressionnante, et se voit de loin. On peut penetrer dans le parc a pied, mais deja des avertissements pour rappeler qu'on n'est pas dans la foret continentale de notre bonne vieille France, et qu'il faut donc faire attention. Ca fait quand meme bizarre en rentrant dans un parc d'une capitale.

Maintenant destination les Tours Petronas. Je ne peux plus attendre. C'est le premier "highlight" de mon voyage. Apres 30 de marche, me voila au pied. Superbes, fines, majestueuses, dominantes, jumelles...je reste presque 40 minutes devant, avant de m'engouffrer dans le centre commercial qui se trouve entre elles. Encore une demesure de lumieres, de luxe, de nourriture...Elles sont le siege de la compagnie Petronas ( Petroliam Nasional), plus grande compagnie Malaisienne, mais heberge aussi bon nombre de compagnie Occidentales (Shell, HSBC, Tesco..)

Les 3 jours que je passe a KL me font voir plusieurs choses :

- Batu Caves au nord de KL qui representent les premieres formations calcaires que je vois. De grandes montagnes recouvertent d'arbres et parsemees de grottes. Celle-ci est un haut lieu de culte hindouiste. Ici a lieu le Thaipusam (http://en.wikipedia.org/wiki/Thaipusam). Rituel ou les croyants se transpercent le corps avec des pics, des crochets...Cette procession est interdite en Inde, mais authorisee ici.
Elle a lieu en fin de mois de janvier. Je serai loin, je ne pense donc pas le voir.

Sur place, enormement de singes. Ils ne sont pas peureux. Ils chipent tout ce qu'ils peuvent. Plastique, bouteilles, fruits, casquettes...Je parviens a prendre en photo une fille suprise par une singe. Au final ils volent presque la vedette aux grottes. Voir des singes de si pres n'est pas commun.
- Petronas Towers, avec la visite du "sky bridge". La visite est gratuite mais il faut etre sur place tot. 7h40 devant le guichet et deja 80 personnes devant moi. Je patiente et apres 2h30, je commence la visite tres a l"'americaine". Film en 3D, Petronas towers symbol of hope for all the malaysians.

- Lake Gardens, petit parc tranquille excentre du centre ville. Ce parc est peu entretenu, la nature y reprend tranquillement ses droits en soulevant le bitume, en envahissant les grillages, en recouvrant les bancs...S'y trouve un parc a oiseaux. Les filets qui le recouvrent sont immenses. Au premier plan la plus grande cage a oiseaux que j'ai jamais vu, en second plan Kuala Lumpur et ses grattes-ciel.

- Ampong, la banlieue proche de KL. J'ai rencontre un Malaisien qui vit a KL et qui semble connaitre tres bien l'Europe. Il possede plusieurs amis Allemands, Francais, Hongrois...il est ouvert d'esprit, cultive, demandeur de montrer sa ville, son pays. Je le suis donc pour diner avec lui dans le quartier Malais, puis pour qu'il me montre une vue imprenable de KL de nuit. On prend un taxi et apres 15 minutes, on se retrouve sur une colline donnant sur KL et ses tours. KL Menara et les Tours Petronas. En effet, je n'aurai jamais trouve ce lieu dans le guide. Je suis heureux d'avoir rencontre cette personne.

- Le Village, et sa communaute qui me fait penser au film "La Plage". Mes premieres impressions laissent la place a un sentiment totalement different. Les gens ne semblent pas connaitre le noms des personnes avec lesquelles ils rient et discutent depuis 2 jours. Ici on a l'impression que personnes ne sait vraiment quoi faire de sa vie. Beaucoup cherchent des petits boulots proposes par l'auberge, pour pouvoir prolonger de quelques jours leur sejour. Mais peu visitent vraiment la ville. Ils limitent les depenses.
Un soir, apres un anniversaire bien arrose, je me reveille a 4h du matin parce qu'un ancien Yakuza de 45ans, saoul, menace avec un couteau un des residents trop bruillant. Je vois deja la scene du requin ou le reve de la communaute paisible tourne au cauchemar. Car on ne peut vivre dans l'insouciance total comme ils semblent le faire.

Mon sentiment de cette ville, est qu'elle ressemble un peu a Londres. Ses quartiers tres marques, ses communautes diverses, des buildings par moments, un equivalent de Picadilly Circus...

Mais encore cette surprise sur l'Asie. Kuala Lumpur est riche, tres riche. Et elle est plein deveoppement.

Cameron Highlands, station climatique de la Malaisie

Apres KL, besoin d'un peu de calme. Direction Cameron Highlands, une station climatique a 1200m d'altitude, en pleine foret, qui sert de lieu de culture du the Malaisien.

Avant cela, petit stop a Ipoh ou selon le guide il n'y a rien a faire. Je veux verifier si c'est vrai, donc je compte passer une nuit et une journee avant d'aller me relaxer au frais.
J'arrive de nuit dans une ville desertique, ou aucun "westerner" ne semble avoir pointer son nez. Je regarde la carte du guide et malheureusement ni la carte ne semble correcte, ni les noms de rue ne semblent indiques...ni aucun Malaisien ne semble parler l'anglais....

Apres une recherche de 45minutes, sacs sur les epaules, je trouve finalement un hotel correct...sans au prealable avoir fait un "benchmark" des hotels de la rue. Ici pas d'auberge, pas de guesthouse...juste des hotels miteux.

Je sors manger mon diner et je file dans ma chambre. Ce sera l'occasion de lire, d'ecouter de la musique, de prendre une bonne douche et de me relaxer dans la premiere chambe individuelle depuis mon depart, il y a 15j.

Le lendemain, le bus est a 16h pour Cameron Highlands...et le check-out a 12h. Pour meubler, je regarde la tele locale, je parcoure la ville et je trouve finalement un cafe internet. La une masse de gamers comme on pourrait en voir partout.World of Warcraft n'est meme pas en vedette. Je suis un peu decu.
16h deja, je prend donc le bus pour 2h a travers les basses montagnes Malaisiennes. Ici la foret est epaisse, dense, omnipresente, luxuriante. Pendant tout le trajet je comtemple le paysage casque aux oreilles. Autechre, Morriconne, Monolake, Alva Noto...

J'arrive finalement dans un petit hameau, avec pour tout et pour tout une seule rue principale...et pourtant on y trouve un Starbucks. La premiere impression est tout de meme bonne.
Ici par contre le choix est correct en ce qui concerne les auberges. J'en choisi une. Elle est ridiculement petite. Mansardee et tres sommaire. Selon nos criteres europeens, je pense qu'elle doit faire 2 m2 habitable.

Petite nuit, et apres avoir choisi la rando de la journee, je me lance avec mon sac a dos pour les sentier 5, 7 et 9. Selon les personnes que j'ai interroge, il faut compter 6 a 7h.


La randonnee n'est pas facile. En pleine foret. Le chemin est certes trace a force d'etre pietinner, mais parfois un arbre coupe le chemin, et la vient la question : gauche ou droite. Parce que pour le coup, tous les chemins ne menent pas a Rome. Je m'aventure par moment dans une direction, pour me rendre compte apres 150m que je suis dans un cul de sac. Petit moment de panique, seul dans la foret, humide, sombre....mais bien sur innoffenssive.


Au final apres 1h30 de grimpe ardue, j'arrive au sommet, pour n'avoir qu'une semi vue, cachee par la vegetation, une bande de 2m ed visibilite. La recompense n'est donc pas a la mesure de l'effort. Mais je suis tout de meme au sommet, jseul, il fait beau j'en profite donc pour faire secher mes affaires, et bronzer tranquille cul nu...toujours personne alentour.


Au final apres 3h30 de marche j'aurai fait ce qui semblait etre une randonnee d'une journee.

Dans cette region, le temps est magnifique le matin, mais a partir de 15h, il se couvre et mieux vaut prendre le chemin du retour pour ne pas etre pris par ces pluies tropicales.

J'ai tout de meme le temps d'aller visiter une plantation de the au sud de Tanah Rata, le nom bled ou j'ai pose pied. Une marche de 4km le long de la route pour eviter les taxi et autres bus degueulasses. L'arrivee est superbe.

Une terrasse donnant sur 2 flancs de montagnes recouverts de the. On peut s'y ballader. Je descend de ce pas pour aller humer les odeurs...mais je ne sens rien. Tans pis, c'est magnifique pour les yeux, et je m'imagine les senteurs.

Au retour le temps se couvre, c'est donc un couple de Malaisien qui me ramene, sans meme que je fasse signe d'avoir besoin d'une voiture, un pick-up s'arrette pour me proposer de monter. Je sens mauvais de mes differentes marches, je suis un peu mal a l'aise.
Bien sur pas de remarque, mais toujours ce sourire spontanee et chaleureux.



Le soir je croise un Francais que j'avais rencontre a Malacca. Apres une biere, on se separe pour se donner rendez-vous le lendemain pour partager une randonnee.


La rando est dure a trouver mais pour le coup la vue est vraiment magnifique. En haut on croise des chasseurs de papillons, ils se dressent avec leur long filet comme des statues inertes. On pense a la meme chose avec le Francais. C'est un boulot pluot relax.

La journee se termine, et je prend deja la route le lendemain pour Penang. Une ile sur la cote Est de la Malaisie. Objectif, voir les premieres plages de Malaisie.


En arrivant, je rencontre 2 Hollandais, un de 22 ans et un de 43ans. On fera un bout de chemin ensemble.

samedi 16 janvier 2010

Malacca, premier stop en Malaisie

Malacca a donne son nom au detroit de Malacca. Un detroit connu pour son nombre important de "pirates" qui abordent les bateaux passant par le defile entre l'Indonesie et la Malaisie.

Cette ville se trouve au Sud-Est de la Malaisie continentale. Elle fut d'abord Portugaise puis Neerlendaise puis Britannique, pour enfin devenir Malais.


Ce premier stop en Malaisie jure completement avec Singapour. Ici plus question de building et de luxe. On y trouve une ville plus calme et a taille. Pourtant avant de partir, beaucoup de personnes m'avaient dit de ne pas m'arreter parce qu'il n'y a rien a faire. Je ne les crois pas, je continue a croire dur comme fer en mon Lonely Planet, et j'achete donc un billet de bus pour Singapour - Malacca.Avant de partir, un repas avec toutes les personnes que j'ai rencontre a Singapour. On est dimanche donc tout le monde est disponible. Ca rend le depart encore plus difficile.
Le trajet dure 2h30. Le passage de la frontiere se fait rapidement. Sortie de Singapour et 10 minutes de "No man's land" puis frontiere Malaisienne. Cette seconde partie se fait tout aussi rapidement. Je sors avec mon sac a dos leger, en laissant le gros dans la soute. Je me fais tamponner mon passport et remonte dans le bus. A ce moment, je me rend compte que tout le monde a pris l'ensemble de ses affaires pour la douane. Pas moi. Je me sens un peu mal. J'hesite a verifier si mon sac est toujours la. Pour peu que la douane ait fouille le bus et garder mon sac...le bus roule deja lorsque je me pose ces questions. Je n'ose toujours pas verifier, peur qu'il ne soit pas la et peur que les autres me disent d'arreter le bus si le sac est toujours la : " Il n'a pas declare son sac a la douane!!! Brigand!!!" Au bout de 10 minutes je me leve, j'ouvre le placard, le sac est toujours la. Rassure.

La route defile. Que se soit a gauche ou a droite, toujours ces plantations de palmiers pour faire de l'huile. L'ensemble du pays a ete deforeste pour planter des palmiers et devenir le premier producteur d'huile de palmier du monde. C'est du moins ce qu'on me dit. Mais de ce que je lis dans les journaux locaux, tous les Malaisiens ne soutiennent pas cette politique. Les ONG Occidentales parviennent meme a exiger aux compagnies agroalimentaires de preciser le type d'huile vegetale ajoutee dans les aliments. La raison est le boycot des produits a base d'huile de palmier.
Deja les villes que je vois sont plus sales, moins organisees que Singapour. Pourtamt ce pays reste riche pour un pays d'Asie du Sud-Est. Mais apres SG n'importe quelle ville paraitrait sale et pauvre.

L'arrivee a Malacca se fait de nuit. Le bus me depose a un rond point. Immediatement je me saisis de mon guide pour essayer de m'orienter. Les rues n'etant, (je m'en rendrais d'ailleurs compte plus tard en Malaisie), pas indiquees, je peine un peu a trouver ma route. Je finis tout de meme a arriver devant le "Sama Sama Guesthouse". Dortoir de 14 personnes, lit correct; pour 12 Ringgit, soit 2.5euros. Je suis en plein coeur de Chinatown. Tout va bien.Apres prise de possession de mon lit et douche, je sors me mettre quelque chose dans le ventre.

Le Chinatown que je vois est tres charmant. Il n'a rien a voir avec les autres Chinatown que l'on peut voir, que ce soit a Paris, San Francisco ou Singapour. Il est plein d'histoires. Je me crois dans une campagne Chinoise. Toutes les maisons sont typiques. Les pierres des devantures des maisons sont marquees en Chinois. Je marche dans ces ruelles, j'arpente le marche nocturne qui a lieu exceptionnellement ce jour ci. Des Chinois partout, mais aussi beaucoup de "westerners".



Je prend le temps de m'arreter dans un cafe Coreen, qui propose des "fish doctors". Le principe est de mettre ses pieds dans un bassin rempli de petits poissons, friands de petit sucon rapide sur la peau. La sensation est d'abord bizarre, chatouilleuse, mais apres quelques minutes la relaxation est totale. Tous les kilometres fait a Singapour a pied disparaissent. Ces petits "docteurs" sont supposes retirer les mauvaises peaux, ameliorer la circulation sanguine et detendre le corps. Au bout de 20 minutes je ressors mes pieds avec regret. L'effet est total. Je suis d'attaque pour arpenter Malacca.

Le reste de la ville ne presente en effet pas beaucoup d'interet. Peu de monuments historiques, excepte les anciennes eglises Neerlandaises. La plage n'est pas praticable. Je vois le premier Carrefour de Malaisie, apres le premier Tesco lors de l'arrivee a la gare. Decidemment les compagnies europeennes sont presentes partout. J'ai deja vu des Lafarge, HSBC, Citybank...

Je reste donc 2 nuits, c'est amplement suffisant. Je prend mon billet pour aller a Kuala Lumpur. J'ai hate de voir les Petronas.Ce sera 2h30 de bus pour 200km.

vendredi 8 janvier 2010

Quand le consommation devient un sport national!!

Comme je l'ai deja dit, Singapour represente le modele meme d'une croissance ultra-rapide qui selon moi l'ameme meme a depasser bons nombres de pays Europeens, dans sa maniere de consommer.

On voit des temples un peu partout sur l'ile, qu'ils soient boudhistes, hindouistes ou musulmans. Mais les plus impressionnants sont ceux de la consommation. Des immenses Mall viennent concurrencer les plus gros building et font de l'ombre aux petites echoppes artisanales.

Ces lieux attirent une quantite incroyable de Singapouriens. Tout le monde afflut dans ces temples mercantiles pour manger, se ballader, se retrouver, s'habiller, socialiser.

Chose incroyable c'est l'omnipresence des marques de luxe Occidentales. Dans chacun on y trouve une boutique Prada, Louis Vuitton, Channel, Boss...Preuve d'un niveau de vie tres eleve sur cette ile. Ici pas de duty free, le shopping se fait a plein tarif.

Quand je vois ca, je ne peux m'empecher de repenser a cet espoir naif du modele Asiatique. Tout comme nous avons developpe des capitalismes en Europe et aux Etats-Unis, je cherissait l'idee d'un capitalisme nouveau, produisant moins d'extremes, moins de sur-consommation. Pourtant ce que j'ai sous les yeux va bien plus loin que ce que je peux voir en Europe, aux US...Ici tout n'est que surmesure.
Il semblerait que les Asiatiques suivent notre chemin, et commencent a ouvrir la voie. Ils prennent notre modele et le poursuivent.

Est-ce qu'il est deja trop tard pour que "Nous" fassions demi-tour, ou que nous temperions un peu cette furie du "toujours plus". En tout cas ce n'est pas ici que je vais le trouver.

Je suis tout de meme satisfait d'avoir pu voir pareil mode de consommation. Je le suis d'autant plus que je vais voir d'autres extremes, des villages pauvres, des villes sales, des villages acceuillants...

Je pense que Singapour va representer le paroxysme du developpement jusqu'a ce que j'arrive en Chine. Jusqu'a Hong Kong ou Shanghai. Pour le moment, je suis marque par ce pays, et sa reussite ostentaoire.